Tony Valente : complément d’interview

Fans de Tony Valente ? Retrouvez ici le complément d’interview présente dans le numéro 212 d’AnimeLand et découvrez l’univers de l’auteur !

Quelles sont tes influences en tant qu’artiste ?
A peu près tout ce qui me tombe sous la main et qui m’intéresse ! Évidemment les mangas y tiennent une part importante, dans mes favoris je pourrais citer viteuf : Dragon Ball, Berserk, One Piece, Seven Deadly Sins, Silver Spoon, Vinland Saga, Naruto et surement une bonne vingtaines d’autre titres…  Ces dernières années, ce sont aussi beaucoup de romans qui ont nourri mon imaginaire ; la série L’Assassin royal ou Les Aventuriers de la mer de Robin Hobb m’ont tout retourné, et pas mal de contes et de folklore européen, nordique, celte etc. Ce sont moins des références artistiques parce qu’il n’y a rien de très visuel, mais les choses qui y sont racontées m’ont beaucoup aidé pour visualiser un paquet de trucs que j’ai utilisé pour fonder l’univers de Radiant !

Entre le dessin et le scénario, comment travailles-tu les deux en parallèle ? Est-ce que le dessin est irrémédiablement au service du scénario ou est-ce que des croquis peuvent influencer les évènements, et peut-être même changer ce qui était prévu ?
C’est un peu les deux à la fois en fait, bien que je scénarise chaque chapitre avant de passer au dessin, je visualise le scénar que je pose sous forme de story-board très rapide. Mais ce que je visualise est au service de ce que j’ai imaginé pour l’histoire, c’est vraiment elle qui m’importe en tout premier lieu ! Les grandes lignes de l’histoire sont décidées pour l’histoire en elle-même, pour l’arc transformationnel des persos, pour faire avancer le fond etc.
Après, il m’arrive de temps à autre d’avoir des flash de scènes à venir, des fois sur plusieurs tomes et de faire un croquis rapide pour garder l’idée, comme le château des chevaliers sorciers du tome 5 par exemple, que j’avais depuis le tome 3. Cette image va être importante au moment de la scénarisation de la scène en question, elle va poser l’atmosphère souvent et orienter mon écriture.

On sait que Yusuke Murata ou encore Akira Toriyama font partie des mangaka qui t’influencent. Penses-tu avoir atteint un niveau que tu estimes plus indépendant de ces influences ?
Pas complètement… Mais en même temps, quand je regarde les dessins de Yusuke Murata, j’y vois encore aujourd’hui l’empreinte de Toriyama sur son travail ! Il me semble qu’on ne s’affranchit jamais complètement des influences qu’on peut avoir, mais à un moment donné on prend une direction plus perso, assez naturellement. Je pense être influencé par trop de choses pour que mon style colle à un seul auteur. Tarquin par exemple, avec la série bd Lanfeust de Troy, fait partie des auteurs qui encore aujourd’hui sont le plus présent dans ma tête lorsque je bosse. Sa manière si consistante et si vivante de présenter un univers inventé me fascine, et pour le coup c’est très trèèèès éloigné de ce qu’on trouve en manga !

Est-ce que tu penses que la case Japon est obligatoire ou est-ce juste une plus-value ?
Clairement pas obligatoire, mais je suis super content que ça se soit fait !

Que penses-tu de la génération de futurs mangaka français ?
Ben, je ne sais pas encore de qui il s’agira ^^ Mais il me tarde de voir ce que ça va donner. Un paquet d’auteurs de fanzine feraient d’excellents mangas j’en suis persuadé, j’espère que la vague arrive !

Merci Tony 😉