Naoko Takeuchi

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Naoko Takeuchi est une mangaka née le 15 mars 1967 connaissant un grande carrière grâce à un titre incontournable : Sailor Moon.

Diplômée en pharmacie, Naoko Takeuchi ne voulait qu’un seule chose depuis son jeune âge : devenir mangaka. Durant ses années fac, elle réalise, entre deux révisons, plusieurs planches pour participer à un maximum de concours chez les éditeurs. C’est en 1986 que Kôdansha remarque la jeune artiste avec Love Call. Une poignée d’histoires courtes plus tard, et voilà Naoko lancée dans le grand bain avec sa première série, Maria, en collaboration avec Marie Koizumi. Mieux armée, elle lance quatre ans plus tard l’oeuvre qui fera sa renommée : Sailor Moon.

sailor 1L’impact de Sailor Moon, 15 millions d’exemplaires vendus et près de 200 épisodes TV plus tard, s’explique par l’alchimie d’un genre presque nouveau pour l’époque. Derrière son aspect shôjo, Sailor Moon est bien plus sombre qu’il n’y parait, et compte presque autant d’admirateurs masculins que féminins. Nous pouvons d’ailleurs faire deux analyses : Sailor Moon en manga, et Sailor Moon version anime. Une distinction pas anodine puisque les scénaristes de la série TV étaient des hommes. Ainsi, de réelles différences existent selon les supports, et la version télévisée a opté pour une dosage clairement plus orienté comédie/humour. Sur le fond aussi, tout n’est pas identique puisque de grandes libertés ont été prises sur le scénario (avec un penchant pour faire mourir quelques personnages clés). Des aspects qui, à l’époque, avaient surpris l’artiste, parce que la série n’est pas l’histoire d’un combat manichéen mené par une bande de minettes sexy. Sailor Moon avait le cran d’apporter une dimension plus violente au genre magical girl. Non, le sang ne coule pas à flot, mais les combat, nombreux, apportent un vrai dynamisme au genre et un côté épique bienvenu. La vision d’une héroïne était moins édulcorée dans la version papier, et la position du couple Neptune/Uranus a longtemps gêné les producteurs télé.

Fan de Devilman et Candy Candy, l’auteure n’est pas restée enfermée dans sa série phare et s’est essayée à d’autres récits. Bien qu’elle puisse se reposer sur une fanbase très riche et fidèle, Naoko Takeuchi n’a pas connu le même succès avec ces titres plus récents, tel Love Witch. Une partie de sa carrière que le public français n’a pas eu l’occasion de connaître.

Enfin, Naoko Takeuchi est également mariée à un autre mangaka, l’insaisissable Yoshihiro Togashi. À propos de l’interaction professionnelle qui pouvait exister entre les deux artistes, la mangaka tenait les proposs suivants en 1999, à l’occasion de sa venue à la Maison de la Culture au Japon, à Paris : ” En fait, je lui dis toujours que dans ses mangas, il n’y a jamais aucune jolie fille au caractère intéressant, et lui me dit toujours que je ne dessine jamais de personnage masculin qui ait de la classe, qui soit imposant !”(1).

Naoko Takeuchi, c’est pour qui ?

Plutôt orienté vers un public mature, les titres de Naoko Takeuchi sont d’une qualité suffisante pour s’ouvrir à tous. Surtout, la lecture de Sailor Moon permettra aux amateurs de comprendre le tournant pris par le genre à l’aube des années 2000.

Bibliographie sélective :

  • 1990 : Miss Rain (Histoires courtes, romance)
  • 1991 : Sailor V (shôjo) – Pika
  • 1992 : Sailor Moon (shôjo, action) – Pika
  • 2005 : Toki Meca ! (one-shot, mecha)

(1) Voir interview AnimeLand n°50

 

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.