Nakaba Suzuki

0

Nakaba Suzuki est un mangaka né le 8 février 1977, devenu célèbre grâce à sa série The Seven Deadly Sins.

thesevendeadlysins1

Nakaba Suzuki est l’un des artistes les plus appréciés des années 2010 et a façonné sa réputation en seulement deux titres, une reconnaissance loin d’être usurpée tant l’auteur a parfaitement mêlé recette efficace avec une bonne grosse dose de démesure, sa marque de fabrique. Mais prenons les choses dans l’ordre. Petit, Nakaba Suzuki était un fan des aventures de Doraemon, mais aussi de titres plus matures, ce qui lui valut d’être régulièrement vilipendé par ses parents. Très vite, notre jeune Nakaba veut devenir mangaka, avouant volontiers n’avoir “jamais bien travaillé à l’école. Je me disais toujours que les études ne servaient à rien puisque j’allais devenir mangaka (1)“.

 

Pour se faire remarquer dans le milieu, Nakaba multiplie les envois de projets aux maisons d’editions. C’est en dernière année de lycée qu’il accuse un retour positif de la part du Weekly Shônen Jump. Rapidement, son âme d’auteur grandit et il avoue aimer les anti-héros, ou des personnages tels que Terminator, présentés comme des criminels, mais se battant pour une noble cause. Si la France du manga a véritablement découvert Nakaba Suzuki en 2014, avec l’arrivée du shônen The Seven Deadly Sins chez Pika, une oeuvre moins récente symbolisait déjà (si ce n’est mieux) la quintessence du style Suzuki : Kongoh Bancho.

kongoh-bancho-tome-1Conclue en 10 tomes chez Kana, ce manga narre la conquête du Japon par un lycéen, Akira. Devant battre sa famille pour sauver son pays, Akira fait couler le sang à chaque chapitre, le tout dans un esprit kitsch et parodique ultra efficace. A l’inverse de TSDS (The Seven Deadly Sins), Nakaba Suzuki n’invente rien avec Kongoh Bancho. À première vue, cela semble être un mélange du style Furyo (adolescents, et plus souvent des lycéens, qui passent leurs journées à se battre), avec un soupçon de fantastique. L’analyse est juste, mais elle s’incline devant le plaisir que prend l’auteur, à mille lieues des poncifs malheureusement trop présents dans TSDS. Kongoh Bancho, c’est Ken le Survivant qui va au lycée, qui se bat contre un ennemi ayant un plan de restructuration des immeubles sociaux, avec un boss qui devient plus grand que la Terre et des personnages plus originaux les uns que les autres ! Un joyeux bordel mais une maîtrise graphique très aboutie, avec un design plus agressif. Les emprunts fait à Akira Toriyama sont d’ailleurs assez palpables. Souvent méconnue, cette série vaut très clairement le coup d’œil.

Dessinant seul, sans assistant, Suzuki suit trois règles d’or : ” Je fais particulièrement attention à la lisibilité, la clarté et la facilité de compréhension. Je ne dessine aucune case qui laisse un doute sur ce qui est en train de se passer. Je passe 4 heures sur la création du story-board d’un chapitre. Puis je fais les rough (crayonnés) pendant un jour, un jour et demi. Les finitions me prennent environ deux ou trois heures par page. Quand j’ai le temps, je m’occupe aussi de la mise en forme de l’édition librairie“. Les mangaka en herbe apprécieront.

Enfin, n’hésitez pas à consulter notre dossier consacré à Seven Deadly Sins et les légendes arthuriennes. Un travail qui ne fait que confirmer les propos de l’auteur, grand fan de l’histoire du Roi Arthur et qui rêvait d’apporter sa contribution à cette légende.

Nakaba Suzuki, c’est pour qui ?

Clairement orientées shônen et/ou fantasy, les œuvres de Nakaba Suzuki sont destinées aux jeunes. Mais les plus aguerris d’entre vous seront séduits par son identité graphique bien rodée et son découpage dynamique à souhait.

Bibliographie sélective :

1998 : Rising Impact (inédit, Sport)

2007 : Kongoh Bancho (shônen) – Kana

2014 : The Seven Deadly Sins (shônen fantasy) – Pika

(1) Tous les propos de l’auteur sont issus d’une interview à retrouver dans notre magazine AnimeLand N°197.

 

Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.